Liste des articles
Partager sur :
23 juillet 2025

Catherine Marrot, le rayon de soleil du CSINI

Depuis deux ans, Catherine Marrot, chargée de l’animation du projet associatif à la SMLH, consacre du temps au Cercle sportif de l’Institution Nationale des Invalides (CSINI). Une expérience bénévole qui lui apporte autant qu’elle donne.


" C'est notre rayon de soleil ! " Toute l’équipe du Cercle sportif de l’Institution nationale des Invalides (CSINI) est unanime : Catherine Marrot et son sourire lumineux apportent de la joie dans ce club accueillant des personnes en situation de handicap. Tous les jeudis soir, elle se rend au CSINI pour aider lors des séances de tennis de table. Ses missions : installer le matériel, ramasser les balles, échanger et jouer avec les participants, ou encore les assister. Sept adhérents sur 26 sont là ce soir, avec des âges et des handicaps variés, certains jouent en fauteuil, d’autres debout. Ce qui les réunit : « la joie de partager un moment ensemble », constate Catherine Marrot. Chargée de l’animation du projet associatif à la SMLH, c’est le hasard d’une rencontre sur le site des Invalides, avec le commandant Xavier Dupont, directeur du CSINI, qui lui a donné l’occasion de découvrir leurs activités. « Une action commune a été montée par la section de la Savoie et le CSINI, un stage d’oxygénation, où ont eu lieu des échanges entre les jeunes d’une classe de défense de Chambéry avec des blessés de guerre et pensionnaires du cercle.

 

Après les avoir accompagnés dans ce projet, je leur ai demandé ce que je pouvais faire pour aider », raconte la bénévole, qui a donc rejoint la section tennis de table du CSINI en février 2023. Si le CSINI a été créé en 1966, pour prodiguer des exercices de rééducation aux militaires blessés, l’association mêle aujourd’hui à la fois civils et militaires, que ce soit dans son public ou ses encadrants (3 moniteurs militaires et 2 civils). « Les bénévoles sont très importants pour nous, ils permettent de faire vivre une section et de nous aider lors des déplacements pour les compétitions, ou de nous remplacer lorsque nous partons faire des stages de reconstruction pour les militaires blessés », explique l’Adjudant Rémi, qui gère la section de tennis de table. Ainsi, Catherine a accompagné la pongiste Bernadette lors des Championnats de France à Auch

(32).

Un bénévolat convivial

Les séances ont lieu au CSINI tous les mardis et jeudis soir. « Pour certains d’entre eux, c’est l’un des lieux où ils peuvent socialiser. Quand ils jouent, ils s’amusent, rigolent, échangent », rapporte Catherine Marrot. Après une heure d’échauffement à échanger des balles, les matchs commencent. Rires et fausses protestations fusent. « Elle m’a eue ! », crie joyeusement Catherine, face à Valérie, devenue « sa grande copine ». « Nous sommes très complices », confie Valérie, pas peu fière de sa victoire. La devise du CSINI : « bien plus qu’un cercle, une famille » : un mot d’ordre qui fait sens pour Catherine, dont le père est militaire. « Je travaille aussi depuis trente-cinq ans à la SMLH. Je me retrouve dans cet esprit de corps », affirme-t-elle. À 62 ans, cet engagement est pour elle une révélation. « Je n’avais jamais fait de bénévolat avant car j’avais trois enfants à élever. Cet engagement est un don de soi mais qui m’apporte énormément à moi aussi : de la joie, de la bonne humeur… on relativise nos petits soucis du quotidien face aux parcours de vie difficiles. » L’une de ses filles, Léa, trouve sa mère « plus épanouie » depuis cette expérience, ce qui lui a donné envie de la rejoindre dans cette aventure humaine, en devenant bénévole à son tour.

Et lorsque Catherine Marrot s’engage, elle ne le fait pas à moitié. Depuis décembre 2024, elle est devenue membre du conseil d’administration du CSINI et représente le club au Comité régional Île-de-France Handisport depuis février 2025. « En côtoyant chaque semaine des personnes en situation de handicap, j’ai pris conscience du manque d’inclusion en France, que ce soit l’accessibilité des lieux publics, du logement, ou encore des transports ou de l’emploi. J’aimerais pouvoir faire plus et aider à faire bouger les choses », espère-t-elle. La force d’un engagement, où l’humain est au centre de tout, qui rejoint ses missions au sein de la SMLH.

Articles liés

Commentaires

Aucun commentaire

Vous devez être connecté pour laisser un commentaire. Connectez-vous.